Cette Parka était principalement utilisée pour les départs en mer. Elle avait la tâche d’assurer et de garantir une étanchéité parfaite pour maintenir le pêcheur / chasseur au sec et le protéger des éclaboussures lors des dangereuses chasses aux morses depuis leurs frêles embarcations.
Cette parka a été confectionnée avec de l’intestin grêle de phoque barbu. Les boyaux lavés à l’eau et/ ou à l’urine sont pelés puis grattés, pour ne garder qu’une seule couche fine, la sous-muqueuse. Après le séchage, les intestins sont ouverts afin de former des bandes d’une quinzaine de centimètres de large. À l’aide de tendons ou de fibres végétales, les bandes sont agencées ensemble afin de réaliser une parka, dont les formes varient selon les provenances et les usages.
Ici, la longueur de cette parka nous renseigne sur son usage premier, un vêtement pour la chasse en mer et les sorties en kayak.
D’autres modèles de parka en intestin peuvent apporter protection contre les esprits et êtres utilisés dans les cérémonies rituelles ou festives, celles-ci abordent alors de la présence de plumes aux extrémités et des ornements décoratifs.
( Nous pouvons distinguer un aspect métaphorique fertile en sens, dans le fait de prendre la peau de l’animal qu’on le chasse – témoignant à la fois d’un respect de l’animal et d’une dimension spirituelle. )
Comme d’autres parkas similaires des collections du Musée du Quai Branly, celle-ci pourrait avoir été collectée à l’extrême fin du XIXe ou tout début XXe par des marins russes ou européens. Elle provient de l’Alaska et se rapporte des communautés Yup’ik et Inuptiat.